Qu’est-ce qu’un véhicule propre ?
A l’ère de la transition écologique, le secteur automobile agit aussi contre le réchauffement climatique par la fabrication et mise en circulation de nouveaux types de véhicules appelés « véhicules propres ».
Les véhicules propres regroupent tous les véhicules dont l’ambition est de produire moins d’émissions polluantes, de gaz à effet de serre, et qui se veulent être moins dépendants aux énergies fossiles, tout en améliorant notre qualité de vie (un air plus pur, une conduite plus agréable et sécurisée).
Certes, aucune auto n’est techniquement propre puisqu’elle émet des polluants et gaz à effet de serre pendant son cycle de vie : que ce soit pendant sa construction, son utilisation ou à la fin de sa vie, le niveau zéro de pollution n’existe pas. Il faut donc garder en tête qu’aucun véhicule n’est parfaitement propre. Cependant, comparée à ses homologues thermique (essence ou diesel) et en fonction de son utilisation, la quantité totale de polluants rejetés s’avère moins conséquente. Tous les véhicules ne se valent pas !
Ainsi, depuis quelques années, les constructeurs automobiles investissent pour créer des véhicules plus propres et attirants pour les automobilistes mal habitués en s’inscrivant dans la famille des véhicules propres avec des véhicules hybrides (mild et full), hybrides rechargeables, électriques, GPL, GNV ou encore à hydrogène.
De fait, l’Union Européenne a établi des normes européennes pour les véhicules : des limites aux émissions polluantes que les voitures n’ont pas, ou du moins plus, le droit de dépasser. Mais sans même parler de réglementation, les acheteurs se sentent de plus en plus concernés par la pollution et la préservation de l’environnement. Plusieurs démarches ont donc été amorcées pour contrôler la pollution des véhicules. Le nombre d’automobilistes qui font le choix d’acheter une voiture propre est en nette augmentation et le marché de la voiture écologique est en plein développement.
Les émissions d’une voiture dépendent de plusieurs critères : le type de moteur, la consommation de carburant mais aussi la taille. En effet, une petite voiture électrique est plus écologique qu’un camion diesel.
Comment bien choisir son véhicule vert : quel véhicule pour quel usager ?
Véhicules électriques
Les plus
– Les véhicules électriques contiennent un ou plusieurs moteurs électriques et une grosse batterie à lithium pour rouler sans émission à l’échappement ;
– Silencieux, ce sont des véhicules d’un grand confort pour ceux qui prennent souvent la route ;
– Pas de vidange ou de changement de filtre ;
– Les bornes de recharge sont en plein essor sur le territoire français ;
– Ce sont des véhicules généreux d’aides à l’achat : bonus écologique, prime à la conversion, aides locales, prix de l’assurance 50% moins cher…
Les moins
– Batterie pas 100% recyclable ;
– Même si l’autonomie des véhicules électriques est en constante évolution, elle n’est pas encore complètement convaincante à l’heure actuelle (un peu comme la batterie des mobiles chez Apple) ;
– Le chargement complet de la batterie est nettement plus long à faire qu’un plein d’essence ;
– Les bornes de recharge peuvent être rares selon la zone géographique (même si c’est en correction et que des applications ont été développées pour trouver en quelques secondes la borne la plus proche) ;
– Le prix des voitures électriques neuves reste beaucoup plus élevé que celui des équivalentes thermiques.

Ainsi, la voiture électrique semble être idéale pour les trajets quotidiens et très adaptée à la vie de citadin (qu’il soit automobiliste occasionnel ou régulier). Mais elle n’est peut-être pas à recommander pour l’autoroute (autonomie trop faible selon la durée) et les longs trajets (supérieurs à 200km en moyenne).
Véhicules hybrides
Les plus
– Les hybrides sont des véhicules à moteur thermique et électrique combinés. Cette voiture utilise l’énergie cinétique lors du freinage et des décélérations pour recharger sa batterie. Il y a les mild hybrids ou hybrides légeres et la version full hybrid avec un moteur hybride plus puissant permettant de faire davantage de kilomètres selon les attentes et les besoins de chacun ;
– Permet de prendre le relai d’une technologie à une autre et ne pas redouter la panne ;
– Pas très gourmande en carburant (si utilisée de manière optimale) ;
– Confort de conduite mais permet tout de même une conduite sportive et dynamique ;
– Pas de chargement ;
– Eligibles aux aides à l’achat (même s’ils sont nettement inférieurs à une électrique à 100%).
Les moins
– Voiture plus lourde, donc consomme davantage et est moins agile selon le type de route, tout dépend des habitudes du conducteur ;
– Prix plus élevé que les thermiques ;
– Electrique vite épuisée.

Ainsi, la voiture hybride non-rechargeable semble être intéressante pour les personnes qui ont peur de passer à l’électrique complètement et qui ne veulent pas avoir à brancher leur véhicule en plus de faire le plein. Elle est vraiment intéressante pour les citadins qui font des petits trajets quotidiens et n’ont pas beaucoup d’autoroute, ou les personnes qui prennent des routes de montagne régulièrement (puisqu’elle se recharge lors des freinages).
Véhicules hybrides rechargeables
Les plus
– Les hybrides rechargeables ont un moteur électrique beaucoup plus puissant que la version vue précédemment, avec une grosse batterie rechargeable sur secteur qui permet de faire plusieurs dizaines de kilomètres en électrique (contrairement aux mild et full hybrids) ;
– C’est un grand pas vers l’électrique ;
– Elle bénéficie des mêmes aides à l’achat qu’une voiture électrique ;
– Evite les pannes ;
– Pas très gourmande en carburant (si bien utilisée) ;
– Confort et dynamisme de conduite ;
– Temps de chargement assez rapide.
Les moins
– Voiture plus lourde (250 à 300kg supplémentaires) donc attention à la consommation sur autoroute et lors de longs trajets ;
– Pour éviter les surcoûts de carburant, il faut brancher souvent son véhicule ;
– Prix élevé ;
– Selon le trajet, électrique vite épuisé.

Ainsi, la voiture hybride est très bien pour les trajets quotidiens, les citadins et périurbains. Mais peut-être vaut-il mieux passer son chemin pour les habitués des longs trajets et les routes de caractères (montagne notamment).
Véhicules propres moins courants
- Hydrogène : batterie à pile combustible, elle produit de l’électricité et rejette de la vapeur d’eau. Peu de constructeurs la propose pour le moment car elle est encore compliquée à fabriquer et trop peu de bornes proposent de l’hydrogène. Cependant, les véhicules déjà en vente en France (Hyundai Newo et Toyota Mira) peuvent être bien pour les automobilistes un peu avant-gardistes et les gros rouleurs prêts à dégager un budget conséquent pour rouler vert ;
- GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié) : ces véhicules ne sont pas véritablement irréprochables même si l’impact environnement est déjà moindre. Ce sont des véhicules au double réservoir (fonctionne à l’essence) éligibles à la prime à la conversion, même si trop peu de stations proposent ce type de carburant. C’est une bonne alternative pour se libérer progressivement de la dépendance au pétrole et rouler vert, que ce soit pour des gros rouleurs ou des citadins ;
- GNV (Gaz Naturel Vert) : permet de rejeter environ 25% d’émissions polluantes en moins qu’avec un carburant thermique classique. C’est une autre alternative progressive qui permet d’avoir des avantages fiscaux.

Une tendance ? Des mesures
La transition écologique étant en tendance, des mesures ont évidemment été prises dans le but d’inciter à s’y mettre.
Législation des voitures propres
Depuis 2017, tous les véhicules ont un certificat de la qualité de l’air ou « Crit’ Air » qui encadre la circulation des véhicules propres grâce à des ZFE (Zones à Faibles Emissions) et à la différenciation évidente entre les véhicules propres et non-propres pour filtrer la circulation dans les centres villes. Elle est pour le moment obligatoire dans quelques grandes villes mais sera certainement très bientôt indispensable à échelle nationale.

Aides à l’achat
Bonus écologique :
Cette aide financière permet d’acheter ou louer un véhicule électrique ou hybride rechargeable ou neuf d’au moins six mois. Ce véhicule doit être acheté ou loué pour une durée minimale de deux ans et immatriculé en France. Le bonus peut varier d’un modèle à l’autre et peut être demandé après son achat s’il n’a pas directement été appliqué par le concessionnaire. Le bonus peut s’élever jusqu’à 7000€ pour une voiture électrique et 2000€ pour un véhicule hybride rechargeable (attention, ces montants vont bientôt changer, allez voir l’article suivant :
Prime à la conversion :
La prime à la conversion, aussi appelée « prime à la casse » est une subvention pour tout automobiliste qui souhaite remplacer son vieux véhicule essence ou diesel par un véhicule propre. Le montant dépend des revenus, de l’âge du véhicule à détruire et du nouveau véhicule choisi (hybride, électrique, camionnette, 2 roues, etc.). Cette prime peut s’élever jusqu’à 5000€ (mais est réévaluée régulièrement).
Bonus électrique occasion :
Un bonus de 1000€ est appliqué pour l’achat d’un véhicule 100% électrique d’au moins deux ans, sans conditions de ressources.
Exonérations
Exonération taxe grise :
Cette taxe perçue par les régions diffère selon la puissance fiscale du véhicule. Depuis janvier 2020, elle est exonérée totalement pour tous les véhicules propres et ce, peu importe la région. Attention cependant aux véhicules GPL, elle peut être gratuite ou mise à demi-tarif selon la région.
Exonération TVS :
Les véhicules électriques et hybrides rechargeables dont les émissions sont inférieures à 60g de CO2/km sont exonérés à 100% de la Taxe sur les Véhicules de Société. Les entreprises soumises à l’impôt sur le revenu ou l’impôt sur les sociétés bénéficient d’un amortissement de 40% sur la valeur du véhicule propre acheté et jusqu’à 60% pour les poids lourds supérieurs à 16 tonnes.
Une réponse