Avec la rentrée vient le retour de la routine rythmée pour la plupart d’entre nous. Associer travail, vie de famille, et parfois des loisirs en seulement 24h par jour est parfois difficile et nous fait réduire nos heures de sommeil.
Or, sur autoroute, un accident de la route mortel sur trois est associé à un problème de somnolence. Cependant, il est difficile pour les usagers de la route d’évaluer leur état et les risques qui en découlent.

Quelle différence entre la fatigue et la somnolence ?
La fatigue est la difficulté à rester concentré. On la constate par un picotement de yeux, nuque raide, mal au dos ou difficulté à trouver une position confortable, regard qui se fixe, perte de mémoires (pas de souvenir des derniers kilomètres parcourus), hallucinations (présente d’un animal sur la route), difficultés à maintenir une vitesse et une trajectoire constantes… Elle se manifeste de façon cyclique en alternant phase de vigilance et d’attention normale avec des phases de relâchement. La seule solution est le repos, ou parfois, de façon brève, sous l’effet de stimulations (conversation, musique…).
ATTENTION, la conduite elle-même génère une fatigue physique et mentale du conducteur. Lors de longs trajets, il faut faire des pauses de 15 à 20 minutes toutes les deux heures minimum, et s’arrêter dès les premiers signes de fatigue.
La somnolence, quant à elle, est la difficulté à rester éveillé et le risque d’endormissement. On ne considère plus la durée du trajet. Elle se manifeste lorsque le conducteur baille et que ses paupières deviennent lourdes. La pause n’est pas un remède assez efficace. On ne peut lutter contre la somnolence au volant !
Quels sont les risques de la fatigue ?
La fatigue augmente le risque d’accident
En effet, elle altère les facultés du conducteur sans forcément que ce dernier ne s’en rende compte. Elle dégrade l’attention, la vigilance, le jugement, les réflexes, le temps de réaction et de prise de décision et favorise la viscosité mentale. De plus, le champ de vision du conducteur rétréci petit à petit.
La somnolence entraîne des micro-sommeils de 1 à 4 secondes extrêmement dangereux pour la sécurité de tous puisqu’elle augmente les risques d’accident par 8. La pause ne suffit plus et il faut s’arrêter dans un endroit sécurisé pour se reposer au moins ¼ d’heure.
ATTENTION, 17 heures de veille active équivalent à 0,5g d’alcool dans le sang.
Quelles sont les causes principales ?
La somnolence et la fatigue au volant sont logiquement dues à un manque de sommeil et aux mauvaises habitudes des conducteurs. En effet, les besoins de sommeil de l’Homme tendent à être, en moyenne, de 7 à 8 heures (le sommeil est généralement constitué de 5 cycles de 90 minutes). Or, plus d’un tiers des français se contentent de moins de 6 heures par nuit, tandis que leur temps de route quotidien augmente (moyenne : 1h20).
Comment l’éviter ?
- Partir reposé : avant un long trajet, il est important de dormir correctement pour éviter une dette de sommeil. C’est-à-dire qu’il est préférable de prendre la route après un sommeil réparateur et un réveil si possible à une heure habituelle. Il est donc logique d’éviter de partir après une journée de travail sans s’être reposé.
- Faire des pauses : au moins une pause de 15 à 20 minutes toutes les deux heures.
- Bannir la conduite au-dessus des limitations de vitesse (une vitesse excessive induit une fatigue supplémentaire étant donné que la vitesse oblige le cerveau à traiter un plus grand nombre d’informations en un minimum de temps et donc une plus grande adaptation de la vision).
- Bannir la prise de route après avoir consommé des médicaments (la somnolence fait partie des effets secondaires de beaucoup de médicaments, 1/3 de ceux commercialisés en France sont munis d’un pictogramme mentionnant leur dangerosité potentielle concernant la conduite).
ATTENTION, certaines personnes présentent une somnolence quotidienne qui nécessite une consultation médicale.