De plus en plus, la gestion de flotte automobile se transforme en une gestion plus générale de la mobilité au sein de l’entreprise en accompagnant au quotidien l’ensemble des déplacements des collaborateurs. Ainsi, les réflexions ne sont plus uniquement portées sur les véhicules et il faut songer à de nouvelles alternatives, motivées par la transition énergétique.


En effet, au-delà de la tendance, le passage au vert et la considération du développement durable dans les entreprises (et pas que !) n’est plus une option : d’une part pour la protection de l’environnement, mais également pour avoir une meilleure politique RSE, remporter l’adhésion des collaborateurs ainsi qu’une meilleure image de marque. Cependant, selon une étude de l’Insee de janvier dernier, 74% des employés en France se déplacent pour le moment en voiture pour assurer leurs trajets domicile-travail et 2,1% seulement circulent à vélo.


De fait, même si les flottes d’entreprises se constituent de plus en plus de véhicules « verts » avec des voitures électriques et/ou hybrides (grâce au bonus-malus écologique, la TVS, etc.), on remarque qu’elles se diversifient et s’éloignent du modèle 100% voitures. Des entreprises proposent des mobilités plus douces telles que des vélos, trottinettes et scooters électriques (Décathlon, BMW, Seat, la Fnac, Darty proposent des locations et ventes intéressantes), et les entreprises intègrent également à leurs flottes des solutions d’autopartage, des organisations de covoiturage, et autres.

L’autopartage, de grandes avancées

En 2020, la pratique de l’autopartage en entreprise a augmenté de 5,19% dans le monde et ce, malgré sa mise en retrait due à la crise sanitaire. On compte 42% de taux d’utilisation recensé à ce jour dans les entreprises.

Selon l’article L.1231-14 du Code des transports, l’autopartage est « la mise en commun d’un véhicule ou d’une flotte de véhicules de transport terrestre à moteur au profit d’utilisateurs abonnés ou habitués par l’organisme ou la personne gestionnaire des véhicules ». Autrement dit, l’autopartage consiste à ce que chaque conducteur d’un groupe (société, agence publique, coopérative, association ou groupe informel) puisse utiliser la voiture en libre-service, avec un parc de véhicules qu’on peut utiliser à sa convenance.

Ainsi, l’utilisateur d’un service d’autopartage finance la voiture dont il dispose que pour la durée de son besoin. Le reste du temps, la voiture est utilisée par d’autres membres. C’est utiliser à profit la diversité des besoins et des créneaux d’utilisation de chaque membre et acheter un service plutôt qu’un bien (possession d’un véhicule). Les coûts d’achat, les efforts d’entretien des véhicules et la recherche de places de stationnement sont répartis grâce à l’autopartage. Concernant les frais, ceux de déplacement sont à la charge du conducteur et le propriétaire réduit alors ses frais d’entretien et d’assurance puisque la voiture est louée lorsqu’il ne l’utilise pas.

L'autopartage à l'aéroport, la bonne idée qui rapporte à TravelerCar -  Capital.fr

Les avantages de l’autopartage sont :
– réduction du nombre de voitures en ville ;
– réduction des émissions de gaz à effet de serre (la diminution des gaz à effet de serre est de l’ordre de 200kg de CO2 par an par personne) ;
– réduction de la pollution sonore ;
– réduction des difficultés de stationnement (selon l’étude de l’Ademe et du cabinet 6-T, une voiture partagée remplace 10 voitures) ;
– réduction du coût de possession de véhicules des ménages et des entreprises (l’autopartage permet de réduire de 30% en moyenne le nombre de véhicules de fonction ou de service d’une flotte d’entreprise).

Une nouvelle forme d’autopartage plus développée, l’autopartage pro-perso : certains employeurs proposent désormais à leurs collaborateurs d’emprunter les voitures d’entreprises en dehors du cadre professionnel par un forfait payant. C’est un accès au parc de véhicules partagés en dehors des heures ouvrées, durant les soirées et les weekends. Cette formule peut être étendue aux véhicules de fonction notamment lorsqu’ils sont totalement libérés durant les congés.
L’objectif est d’éviter que les véhicules demeurent inutilisés sur le parking de l’entreprise 95% de leur temps. Les véhicules sont alors optimisés, utilisés davantage (ce qui permet d’éviter ou réduire le sous roulage, surtout après la crise sanitaire). Les salariés ne sont plus pénalisés le weekend et n’ont pas nécessairement besoin d’avoir un véhicule personnel.
En 2020, le nombre de ces réservations pour motifs personnels à dépassé 70 000, et il est certain que les offres de mobilités des salariés ont de plus en plus d’impact sur les talents qui hésiteraient entre deux entreprises.

Des solutions alternatives

Les flottes automobiles proposent donc de nouveaux modes de déplacement et d’acheminement à leurs collaborateurs et tout est mis en place pour encourager cette habitude en plus de l’autopartage : location de vélos partagés, mise à disposition de vélos de fonction, trottinettes en entreprises ou encore crédit mobilité. Dans le même esprit, de nombreuses applications mobiles dédiées à la mobilité des collaborateurs d’entreprise ont été développées dans le but de rassembler des solutions de déplacement quotidien à disposition des salariés (et ce, qu’ils soient éligibles ou non à un véhicule de fonction).

De plus, pour encourager les entreprises à ce qu’elles incitent leurs salariés à utiliser le vélo durant leurs trajets domicile-travail, un label peut leur être décerné, potentiellement accompagné d’un soutien technique et financier (à condition qu’elles mettent en place les infrastructures et services nécessaires).

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Le covoiturage est lui aussi développé par les entreprises : on compte 34% d’entre elles le pratiquer.

A également été mis en place le crédit mobilité. Le crédit mobilité est une solution financière qui remplace un véhicule de fonction. Le salarié peut renoncer de manière partielle ou totale à son véhicule de fonction en échange d’une somme d’argent équivalente pour effectuer ses déplacements.
Le salarié peut :
– changer de voiture en choisissant un modèle plus petit (dans ce cas, la différence de prix est reversée au salarié) ;
– opter pour la location ponctuelle d’un véhicule ou favoriser l’autopartage ;
– renoncer totalement au véhicule de fonction (dans ce cas, il bénéficie d’un crédit mobilité important).
Le montant peut varier de 3 000 à 10 000€ par an afin de couvrir les dépenses de transports, location de voiture…)
Le crédit mobilité constitue un avantage en nature et est soumise à l’impôt sur le revenu.

La loi d’orientation des mobilités (LOM) de 2019 a, le 9 mai 2020, créé un dispositif nommé Forfait Mobilités Durables pour révolutionner le trajet domicile-travail et accompagner les salariés dans leur transition écologique. Le but est d’offrir aux employeurs la possibilité d’attribuer une indemnité exonérée de cotisations aux salariés privilégiant les modes de transports à mobilité douce. Il se substitue aux indemnités kilométriques vélo et aux indemnités forfaitaires de covoiturage.

Station De Métro Avec Passagers Sur Quai

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