Le TCO, toute personne qui côtoie les achats le connaît bien.
En effet, le Total Cost of Ownership (et non Territoire de la Cote Ouest, en l’occurence), est, en français, le Coût Total de Possession. Il représente la somme totale des dépenses du propriétaire d’un bien tout au long du cycle de vie de ce dernier. On y prend en compte les coûts directs et les coûts indirects (dits aussi coûts cachés) :
Coûts directs :
– prix d’achat du bien ;
– ce qu’ont coûté les infrastructures nécessaires à l’installation.
Coûts indirects :
– formation du personnel ;
– utilisation ;
– maintenance ;
– frais de personnel nécessaire au bon fonctionnement ;
– consommation d’énergies ;
– temps d’installation ;
– gestion de la livraison ;
– toute autre charge indirectement liée et indispensable au fonctionnement.

Dans le cadre de la gestion de flotte
Par exemple, pour un véhicule, on prend en compte le prix d’achat ou LLD, les frais d’immatriculations, les frais de carburant, l’assurance, l’entretien, la fiscalité, le coût de revente. Dans le cas d’une entreprise, on ajoute le coût du carbone au 100km et tous les coûts liés à la gestion de flotte.
Ainsi, l’entreprise a évidemment tout intérêt à prendre en compte le TCO pour gérer ses dépenses.
D’ailleurs, nombreux sont les constructeurs automobiles à mettre en avant le TCO de leurs véhicules : ça permet à l’exécutif de pouvoir comparer les coûts réels. En effet, un véhicule peut être vendu moins cher à l’achat avec plus de services mais se révéler finalement plus coûteux sur le long terme qu’un autre plus onéreux lors de l’achat de départ.
Suivre le TCO permet donc à l’entreprise de calculer le coût réel de sa flotte automobile (même si ça s’applique sur tous les domaines) de manière précise et d’élaborer un coût d’usage prévisionnel. Le gestionnaire pourra ainsi choisir des véhicules réellement adaptés aux besoins des salariés mobiles tout en conciliant les attentes du dirigeants. Le TCO Flotte considère donc les coûts administratifs et de gestion de flotte (temps consacré, organisation, spécificités, etc.).

TCO Conducteur ?
Cependant, le TCO ne s’arrête pas au véhicule et à la flotte. Il y a également le TCO Conducteur qui tient compte du style de conduite du collaborateur. C’est donc un paramètre que les gestionnaires ne peuvent pas maîtriser alors que les comportements de conduite impactent grandement les dépenses : consommation, entretien ou encore sinistralité… le TCO Conducteur peut majorer le TCO Véhicule de 20% à 50%. Inciter les conducteurs à adopter une conduite souple et raisonnée, voire à pratiquer l’éco conduite semble indispensable. Pour la sécurité des collaborateurs dans un premier temps, mais ça permettra aussi de mieux maîtriser les dépenses et optimiser.

TCM ?
On parle également, et de plus en plus, de TCM : Total Cost of Mobility (soit, Coût Total de Mobilité). La différence avec le TCO, c’est que c’est un coût davantage porté sur le collaborateur lui-même que sur le véhicule professionnel.
C’est donc une analyse plus large et détaillée qui considère à la fois les coûts que la flotte génère, et ceux occasionnés lors de divers déplacements des collaborateurs (peu importe le ou les moyen(s) de locomotion).
Il englobe donc :
– les 3 domaines du TCO (véhicule, flotte & conducteur), donc prend en compte l’achat ou la location de véhicules professionnels, l’assurance, l’installation/livraison, le carburant, l’entretien, la maintenance, les pneumatiques, les sinistres, les contraventions, les taxes, etc. ;
– les coûts de mobilité des collaborateurs, soit les nuits d’hôtel, les restaurants, les avions/trains/bus, la réservation de taxis, la location de véhicules (deux roues notamment) et, bien sûr, les frais annexes (coûts de gestion, traitement, comptables, etc.).
Le TCM permet donc de procéder à une analyse plus globale et de « ne rien louper » quant aux dépenses liées aux déplacements quotidiens et occasionnels de tous les collaborateurs présents dans l’entreprise.

TCO + TCM = ?
En somme, l’alliance TCO & TCM sert à :
– Effectuer une meilleure rotation des véhicules de la flotte ;
– Optimiser le temps d’utilisation du parc automobile (et optimiser au global) ;
– Promouvoir activement une conduite responsable au sein de l’entreprise (sécurité, environnement, économie) ;
– Mettre en place de nouvelles solutions de mobilité (auto partage, covoiturage, etc.) et rendre l’entreprise plus attractive aux nouveaux talents ;
– Pour le gestionnaire, augmenter son employabilité et élargir sa mission.