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Bien que les pneumatiques soient l’unique point de contact entre votre véhicule et la chaussée, beaucoup de conducteurs négligent leur entretien.
En effet, seulement 40 % des automobilistes contrôlent régulièrement la pression de leurs pneus, alors que rouler avec des pneus sous-gonflés comporte de sérieux risques : augmentation de la distance de freinage, danger d’éclatement à haute vitesse, surconsommation de carburant… Autant de bonnes raisons d’adopter le réflexe de vérifier la pression au moins une fois par mois.
La surface de contact d’un pneu avec la route est à peine plus grande qu’une feuille de papier, ce qui est très faible comparé au poids et à la vitesse d’une voiture. Il est donc essentiel de maintenir la bonne pression pour garantir la sécurité de tous. Pourtant, près de 60 % des conducteurs ne respectent pas cette recommandation élémentaire. Quels sont les véritables dangers du sous-gonflage ?
Un risque accru à grande vitesse
La pression optimale des pneus varie selon chaque modèle de voiture. Elle est déterminée par les constructeurs en fonction du poids, des dimensions des roues, de la puissance et des performances dynamiques du véhicule. Cette valeur recommandée, indiquée généralement sur la portière, la trappe à essence ou dans la boîte à gants, doit être scrupuleusement respectée et peut différer entre les roues avant et arrière, comme l’explique Sébastien Morin, responsable développement chez Goodyear.
On considère qu’un pneu est sous-gonflé dès que la pression chute de plus de 0,3 bar par rapport à la préconisation du constructeur. Une légère perte de pression (environ 0,1 bar par mois) est normale, mais une baisse plus importante peut signaler un problème : valve défectueuse, jante endommagée ou crevaison lente (clou dans le pneu).
À savoir
Pour les trajets longs ou en cas de forte charge (plusieurs passagers et bagages), il est conseillé de légèrement surgonfler les pneus afin de garantir une meilleure stabilité et sécurité.
Un pneu sous-gonflé ne présente pas toujours de signes visibles, mais il peut s’avérer très dangereux. À grande vitesse, la chaleur générée par la déformation du pneu provoque une dilatation de l’air, ce qui peut endommager la structure interne et conduire à un éclatement. Les morceaux de gomme retrouvés sur les accotements d’autoroute sont souvent le résultat de ce phénomène.
Même si les fabricants intègrent des marges de sécurité dans la conception des pneumatiques, un mauvais entretien reste une cause fréquente d’accidents graves, parfois mortels, surtout sur autoroute.
Réactivité et freinage altérés
Des pneus sous-gonflés nuisent à la réactivité du véhicule. La direction devient moins précise, l’avant du véhicule répond moins rapidement aux commandes du volant, et la charge pèse davantage sur les épaules du pneu, ce qui accélère l’usure des flancs. Selon les experts, l’usure peut être jusqu’à 25 % plus rapide dans ces conditions.
Le freinage est également impacté. Sur route mouillée, une différence de 1 bar par rapport à la pression recommandée peut allonger la distance de freinage de plus de 10 mètres et augmenter considérablement le risque d’aquaplaning.
À l’inverse, un surgonflage excessif entraîne une usure prématurée au centre de la bande de roulement et dégrade le confort de conduite à cause des vibrations et chocs plus marqués.
À savoir
Depuis 2014, les véhicules neufs sont équipés de capteurs de pression qui alertent le conducteur en cas de perte de 20 % par rapport à la pression recommandée, via un voyant sur le tableau de bord.
Consommation de carburant en hausse
Une pression insuffisante accroît la résistance au roulement, ce qui se traduit par une surconsommation de carburant. Pour un déficit de 0,3 bar, la résistance augmente de 6 %, et elle peut atteindre 30 % pour un déficit de 1 bar, entraînant une hausse de la consommation pouvant aller jusqu’à 5 %. À l’inverse, des pneus bien gonflés permettent de réduire la consommation et les émissions de CO₂ : un geste simple, à la fois écologique et économique.
À savoir
Il est possible de vérifier la pression à domicile à l’aide d’un gonfleur équipé d’un manomètre (environ 50 €). À défaut, la plupart des stations-service et centres auto proposent des bornes de gonflage gratuites ou payantes.
Contrôle mensuel recommandé
Il est fortement conseillé de vérifier la pression des pneus chaque mois, de préférence « à froid », c’est-à-dire après avoir roulé moins de 3 km à faible vitesse ou si le véhicule est à l’arrêt depuis plus de deux heures. Si cela n’est pas possible, il faut ajouter 0,2 à 0,3 bar à la pression recommandée.
Pensez également à contrôler la roue de secours au moins une fois par an, si votre voiture en possède une.
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